«L’accord climat d’Osaka : 19/20»
C’est la ville d’Osaka situé à l’Ouest du japon qui a abrité le sommet du G20 cette année. Les débats ont été rudes. Toutefois les membres du G20 ont conclu un accord, disponible sur le site officiel du gouvernement japonais. Cet accord a pour principale valeur de réaffirmer leur engagement dans «la mise en œuvre complète» de l’accord climatique de Paris obtenu en 2015 (article 35 du nouvel accord d’Osaka). C’est sans surprise que l’on découvre que le pays de Donald Trump n’a pas signé l’accord d’Osaka, lui qui, en 2017 s’était retiré de l’accord de Paris sur le climat. Pourtant, selon le document final du sommet, les 19 autres puissances mondiales estiment que l’engagement pris à Paris est irréversible. Interrogé lors de la conférence de Presse finale, Emmanuel Macron le Président français affirme : «On a évité de reculer (…) mais nous devons aller beaucoup plus loin».
«Engagement contre la pollution marine à Kiruizawa»
En prélude au sommet des chefs d’Etat à Osaka, les ministres des questions énergétiques et environnementales des 20 premières puissances mondiales se sont réunis à Karuizawa dans une localité du Japon les 15 et 16 Juin dernier. Cette réunion fut la première du genre en préparation du sommet du G20. Elle s’est déroulée sous le thème : «énergie et environnement». Les conclusions des travaux de Karuizawa figurent dans un communiqué d’accord-conjoint. On peut y lire que : «les déchets marins(…) sont un problème qui exige une action urgente au vu de ses impacts néfastes sur les écosystèmes marins, la subsistance des personnes qui en dépendent et les industries de la mer (…) et potentiellement la santé humaine».
Les ministres des pays membres du G20 présent ont convenu de mettre en place un cadre international pour réduire la pollution plastique en mer. Par ailleurs les pays membres du G20 s’engagent à partager des informations sur les mesures anti-pollution marines. Autrement-dit ils s’engagent à communiquer de façon périodique sur leurs mesures visant à réduire le volume de déchets plastiques marins, y compris le recyclage et la collecte. Un engagement dans la coopération pour l’élimination des déchets nucléaires a également été formulé. Cette coopération s’articulera sur la sélection conjointe des sites d’élimination et l’échange de ressources humaines dans ce domaine. La première réunion sur ce nouveau cadre international est prévue pour Octobre 2019 en France. Au sortir des concertations, le Japon a renouvelé son engagement dans la lutte contre le réchauffement climatique. Sa politique globale consiste à atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. L’essentiel de sa stratégie s’inscrit dans la vulgarisation des énergies renouvelables telles que l’énergie solaire et éolienne. Pour Yoshiaki Harada, Ministre Japonais de l’Environnement, s’exprimant lors d’une conférence de presse : « cet accord est une réussite majeure (…) Nous continuerons de chercher activement des solutions à ces problèmes mondiaux ». Les participants au Ministerial Meeting on Energy Transitions and Global Environment for Sustainable Growth ont également regretté le retrait américain de l’Accord de Paris.

«Commerce : détente et engagement »
Le commerce était l’autre dossier central de ce sommet du G20 d’Osaka. Sur dossier également les débats étaient houleux et difficiles. Le Président américain Donald Trump et son homologue Chinois Xi Jinping ont évité le pire en décrétant une trêve dans leur guerre commerciale. En effet, le locataire de la Maison Blanche a affirmé à ce sujet après sa rencontre avec le Président Chinois, que : « Nous avons eu une très bonne rencontre avec le président Xi, je dirais même excellente (…) nous sommes sur la bonne voie ». Les pays membres du G20 se sont accordés sur un engagement pour un commerce international juste, transparent et sans discrimination. Cet engagement est similaire à celui pris à Buenos Aires en 2018, lors du dernier sommet du G20 en Argentine. Les puissances mondiales reconnurent déjà à cette époque qu’il y avait une certaine intensification des tensions commerciales et géopolitiques dans le monde. A l’occasion du sommet d’Osaka, elles ont réaffirmé l’urgence de la réforme de l’Organisation Mondiale du Commerce (l’OMC). Elles ont également souligné que les banques centrales respectives de leurs pays devaient continuer à soutenir l’activité économique en prenant soin de bien communiqué entre elle pour prévenir notamment les guerres de devises.
Lionel K@N@
Référence :
www.g20.org site officiel du G20
www.japan.go site officiel du Gouvernement japonais